Repères
Absolu/relatif
L’absolu, c’est ce qui ne dépend que de soi, qui est sans lien avec autre chose. L’absolu renvoie à une forme extrême d’indépendance et d’autosuffisance.
Quand Platon, dans Hippias recherche l’essence du beau, il parle d’une beauté absolue, indépendante du temps et du lieu.
Le relatif au contraire dépend d’autre chose que soi. Des valeurs peuvent être relatives au temps, au lieu, à l’appréciation de celui qui juge.
Quand on compare entre elles les cultures, on se demande si nos idées du bien et du mal, du juste et de l’injuste sont à mettre en relation avec les caractéristiques de la société qui les énonce.
La Déclaration de Droits de l’homme énonce-t-elle des valeurs absolues ? Ou bien les valeurs de la bourgeoisie du 18ème siècle européen ?
En science, on se demande si les sciences de la nature atteignent une vérité absolue, ou bien relative aux procédures de vérification : qualité des instruments d’investigation et de mesure d’une époque donnée, puissance des instruments de calcul.
Abstrait/Concret
Abstraire signifie « tirer hors de », « extraire de » : extraire d’un ensemble de phénomènes divers des propriétés communes permettant de les regrouper sous un même concept.
J’ai affaire à des individus qu’on appelle « chiens » tous différents les uns des autres. Je les rencontre dans mon expérience. (Au coin de la rue, c’est le chien de ma voisine). Je peux les toucher. J’en forme une image qui reproduit leurs caractères singuliers, particuliers.
L’abstraction est le produit d’une opération intellectuelle. Je considère à part un certain nombre de caractères qui seront ceux de tous les chiens. (Carnivore, quadrupède.. etc.)
La science procède par abstraction. Le triangle du géomètre n’est jamais celui que je peux voir après l’avoir tracé au tableau.
La physique utilise des concepts de masse d’énergie, d’attraction dont elle détermine le sens en s’éloignant des images suggérées par l’expérience sensible immédiate.