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La Connaissance de Soi

(Différences entre les versions)
(Conscience et identité du sujet)
(Quels sont les enjeux de l'affirmation de l'identité du sujet?)
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De manière récente qu’on pense la responsabilité comme le fait d’assumer ses actes.
De manière récente qu’on pense la responsabilité comme le fait d’assumer ses actes.
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<u>¤ Quel but la société poursuit-elle en punissant ? </u>
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<u> Quel but la société poursuit-elle en punissant ? </u>
Défendre l’ordre social ; dissuader.
Défendre l’ordre social ; dissuader.
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Il faut tenir compte de ces facteurs différents pour répondre à la question : quand un individu sera-t-il tenu pour responsable par la société ? Dans quel cas la société doit elle punir ? Doit-elle punir sur les faits ? Doit-elle punir en tenant compte de l’intention qui a présidé à l’acte ?
Il faut tenir compte de ces facteurs différents pour répondre à la question : quand un individu sera-t-il tenu pour responsable par la société ? Dans quel cas la société doit elle punir ? Doit-elle punir sur les faits ? Doit-elle punir en tenant compte de l’intention qui a présidé à l’acte ?
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<u>Lecture du texte de Locke</u> :
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<u>Lecture du texte de Locke- Extrait de Identité et différence ( Essai sur l'Entendement humain) - </u> :
Locke considère que la société ne peut juger que sur le fait.
Locke considère que la société ne peut juger que sur le fait.
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Dieu ne nous punira que pour ce qui fait partie de notre identité. (Sinon ce serait perçu par le sujet comme une sorte de fatalité tragique : je suis responsable d’actes dont je ne suis pas le véritable auteur.(malédiction qui pèse sur Œdipe)
Dieu ne nous punira que pour ce qui fait partie de notre identité. (Sinon ce serait perçu par le sujet comme une sorte de fatalité tragique : je suis responsable d’actes dont je ne suis pas le véritable auteur.(malédiction qui pèse sur Œdipe)
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===Comment se construit l'identité du sujet?===
===Comment se construit l'identité du sujet?===

Version du 2 avril 2009 à 18:05

Sommaire

La connaissance de soi

Introduction

Différencions deux questions

Lorsque nous posons la questions :"Que –suis-je ?" , nous recherchons une réponse tendant vers l'universel, s'appliquant à tous les hommes. Mon essence, ma nature : Je suis un homme, un animal raisonnable, un vivant, un bipède....

Cette question va dans le sens de la constitution d’un savoir (la science généralise : tous les hommes …)

Lorsque nous posons la question:" Qui- suis-je ?" , nous sommes à la recherche de notre singularité.

Cette question deuxième question renvoie à « moi » comme individu. (Individu, vient du mot diviser. Il s’agit de tout être formant une unité distincte et ne pouvant être divisé sans être détruit.) En disant moi, je me singularise et me distingue de tous les autres.

Nous allons explorer les réponses à chacune des deux questions.

A la question :"Qui êtes vous ?" On répond en tentant de définir son identité.



Conscience et identité du sujet

A la question :"Qui êtes vous ?" On répond en tentant de définir son identité.

Qu'est ce que l' identité? :Etre Un - Etre unique : différent de tous les autres – Rester le même à travers les changements :( quand on grandit, ou qu’on vieillit, ou quand notre caractère change , on a pourtant le sentiment d’être resté le même).

Lorsque je dis" Je" , je rapporte toutes mes actions à un même centre: je me les approprie. Je rapporte mes pensées, mes représentations , mes idées à un même centre, même si elles appartiennent à des moments différents.

Qu'est ce qui me permet de faire l'expérience de mon identité? C'est la conscience.

La conscience, c’est le retour sur soi, la présence à soi de l’esprit dans toutes ses opérations. Je ramène à moi toutes mes expériences, je les réunis, je me rassemble autour de ce centre qui est le moi.

A la conscience s’ajoute la mémoire pour forger ma permanence dans le temps.

S’il y a rupture de la mémoire, il y a rupture de l’identité .


La conscience est une conscience psychologique, mais cette conscience m’ouvre la possibilité de porter un jugement sur mes actes.

« La conscience, c’est le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même qui se met en demeure de décider et de juger .... La conscience est toujours implicitement morale » Alain.Définitions

L’animal, qui est instinctif, est tout entier investi dans ses actions. L’homme a la possibilité d’être à distance de lui-même et de se juger.


Quels sont les enjeux de l'affirmation de l'identité du sujet?

La société attend de moi que j’affirme mon identité, c’est en fonction de cela qu’elle peut m’imputer la responsabilité de mes actes et me punir.

L’identité est au principe de la responsabilité morale et juridique. (Sujet de dissertation : « Suffit-il d’être conscient pour être responsable ? »)

La société a besoin de l'affirmation de mon identité, elle m’impute mes actes. Je suis au centre de mes actions : je reconnais en être l’auteur.

Si ma mémoire est traversée par l’oubli, je ne m’impute pas les actes dont je ne me souviens pas être l’auteur.

Quel point de vue de la société va -t-elle adopter ? Va- t-elle juger sur le fait, ou bien sur l’intention qui a présidé à l’acte ?

Analysons la notion de responsabilité :

Sens très ancien : la dette, payer une dette.

Les anciens codes francs établissent des systèmes d’équivalence matérielle ;

Pratiques de mise a mort du bouc émissaire. On ne se soucie pas de punir l’auteur de l’acte, il importe seulement, par du sang répandu d'effacer la souillure,de rétablir l’ordre ancien.

De manière récente qu’on pense la responsabilité comme le fait d’assumer ses actes.

Quel but la société poursuit-elle en punissant ?

Défendre l’ordre social ; dissuader.

Réhabiliter les coupables, leur donner le temps de se réformer moralement

Idée plus contemporaine, le procès doit donner la parole aux victimes.

Il faut tenir compte de ces facteurs différents pour répondre à la question : quand un individu sera-t-il tenu pour responsable par la société ? Dans quel cas la société doit elle punir ? Doit-elle punir sur les faits ? Doit-elle punir en tenant compte de l’intention qui a présidé à l’acte ?

Lecture du texte de Locke- Extrait de Identité et différence ( Essai sur l'Entendement humain) -  :

Locke considère que la société ne peut juger que sur le fait.

Un somnambule ne se souvient plus étant éveille des actes qu’il a commis étant endormi. Ils n’appartiennent pas à son identité. Ce ne sont pas les siens. Un ivrogne à oublié les actes qu'il a commis sous l'emprise de l'alcool. La société ne peut pas savoir si l'oubli est feint ou non.

Locke évoque un jugement divin qui serait le véritable jugement moral :

On peut raisonnablement penser que … (empirisme de Locke)

Dieu ne nous punira que pour ce qui fait partie de notre identité. (Sinon ce serait perçu par le sujet comme une sorte de fatalité tragique : je suis responsable d’actes dont je ne suis pas le véritable auteur.(malédiction qui pèse sur Œdipe)

Comment se construit l'identité du sujet?

Le rôle de l'autre dans la construction du sujet.

« La conscience du sujet peut-elle se passer de l’autre ? » (sujet de dissertation)

Le rapport simple de moi-même à moi-même n’est pas propre à me faire saisir mon identité ; il est vide.

La conscience se cherche donc dans la confrontation avec l’autre : la conscience de soi est le produit d’un processus violent. Hegel analyse le phénomène de la reconnaissance : je ne me pose moi- même en tant que conscience de soi autonome, que si l’autre me reconnait pour ce que je suis.

Je me reconnais moi même dans l’autre (je suis le maître)

Je veux être reconnu par l’autre en tant que conscience et sujet libre et non comme objet ou comme animal. L’autre peut me refuser cette reconnaissance ;

La dialectique :

Quand la relation maître / esclave s’instaure, le maître a besoin d’une conscience captive pour faire reconnaître sa maîtrise. Il dépend de l’esclave pour s’affirmer pour ce qu’il est

L’esclave, par contre, prend conscience de lui-même en transformant la nature dans l’œuvre. Il acquiert conscience de lui même dans le travail (Cogito pratique)

Sartre fait de cette dialectique une sorte de modèle des rapports humains :

Huis clos :

« L’enfer c’est les autres »

Mon identité est-elle culturelle ?

« Taylor » Le multiculturalisme.

Puis-je me penser comme individu abstrait ? Ne dois-je pas tenir compte d’une communauté plus large à laquelle j’appartiens ?

Taylor affirme le primat de la société comme lieu de l’identité individuelle.

Les autres détiennent la clef d’une identité réussie.

« La reconnaissance n’est pas simple politesse que l’on fait aux gens, c’est un besoin humain vital ».

Taylor demande le droit, pour les membres des communautés minoritaires de cultiver leurs différences culturelles.

L’état ne peut être neutre culturellement et il doit garantir des droits qui permettront la survie future des communautés.

Idée de droits collectifs

Ex : au Québec minorités francophones.

C'est une rupture avec le principe du droit égalitaire en contradiction par exemple avec la définition française d’une citoyenneté abstraite.

Problème : n’a-t-on pas le droit de juger sa propre culture, de la quitter, de se construire contre elle ?

Problèmes posés par les politiques de discrimination positive.

Sujet : « est- ce la conscience qui constitue l’identité personnelle ? »