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Le Contrat Social de Rousseau

(Différences entre les versions)
(Nouvelle page : =Le Contrat Social. Jean Jacques Rousseau.= ===Liste des Extraits étudiés:=== Chapitre 1 : Chapitre III : Du droit du plus fort. Chapitre IV : De l’esclavage. « Renoncer ...)
(Liste des Extraits étudiés:)
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Chapitre VIII : De la religion civile.  Extrait : «  Il  y a donc une profession de foi purement civile … les cultes que nous avons exclus. »
Chapitre VIII : De la religion civile.  Extrait : «  Il  y a donc une profession de foi purement civile … les cultes que nous avons exclus. »
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==Contrat Social : Livre I Chapitre 1 ==
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Rousseau annonce son projet et le  plan de sa démarche ;
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« L’homme est né libre et partout, il est dans les fers »
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« L’homme est né libre »  reprend la thèse du 2ème discours. (D. sur l’Origine et les Fondements de l’Inégalité entre les hommes)
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En décrivant l’état de nature, Rousseau a montré que les hommes y jouissent d’une liberté d’indépendance.
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L’homme y est pensé sans relation avec Dieu.
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Et nul homme n’a par nature une autorité sur un autre homme. Nul ne naît pour être maître, nul ne naît pour être esclave. Chacun a seul autorité sur soi même.
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« Partout il est dans les fers » : renvoie à l’analyse du fait, de la réalité historique. Dans son époque Rousseau découvre des lois inégalitaires instaurant la domination des uns sur les autres.
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Il ne faut pas imaginer que les « maîtres »  sont libres. Quand des rapports de violence existent entre les hommes, le maître a besoin de son esclave pour sa subsistance, il a besoin aussi de s’assurer de la fidélité de ceux qui lui sont soumis. Moralement, il est prisonnier de ses propres passions.
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S’il n’y avait pas de droit, il n’y aurait entre les hommes que des rapports de force ; le problème politique serait simple : obéir quand on ne peut pas faire autrement et « secouer le joug »  quand on peut renverser le rapport de force.
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Mais Rousseau veut se placer dans l’ordre du droit : qu’est-ce qui  fonde un pouvoir politique,  qu’est ce qui le rend légitime et l’autorise à donner des ordres ?
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<u>'''Rousseau annonce le plan de sa démarche :'''</u>
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Sur quoi se fonde le droit ? (qu’est ce qui autorise un pouvoir politique à donner des ordres et à se faire obéir ?)
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« Ce droit ne vient pas de nature » puisque nous l’avons vu plus haut rien ne fonde dans la nature un homme à se faire obéir d’un autre homme.
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« Il est donc fondé sur des conventions » Les hommes n’ayant à se plier à aucune puissance naturelle, leur obéissance ne peut résulter que de leurs propres engagements. Il faut que par un accord, un contrat, les hommes délèguent à un pouvoir politique l’autorité que chacun d’entre eux a par nature sur soi même.
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« Il s’agit de savoir quelles sont ces conventions »
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Il faudra choisir entre les conventions possibles : tous les contrats ne sont pas acceptables.
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'''<font color="#000000"><font>Dans la suite de la démarche nous verrons </font></font><font color="#000000"><font>:</font></font>'''
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<u>I Rousseau refuse de prendre la nature comme fondement du droit .</u>
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- Livre I Chapitre II ; Il n’y a pas d’autorité naturelle d’un homme sur son semblable : refus
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de l’idée de l’esclavage naturel.
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- Livre I chapitre III : La force ne fonde pas le droit.
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<u>II Le pouvoir politique légitime repose donc sur une convention :
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-Livre I Chapitre IV : de l’esclavage . (Il s’agit du pacte d’esclavage ) Il ne suffit pas qu’un pouvoir repose sur un pacte pour être légitime : il y a de mauvais pactes
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- Livre I chapitre VI : du pacte social . Rousseau décrit le pacte républicain .

Version du 24 janvier 2010 à 16:17

Le Contrat Social. Jean Jacques Rousseau.

Liste des Extraits étudiés:

Chapitre 1 :

Chapitre III : Du droit du plus fort.

Chapitre IV : De l’esclavage. « Renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme … n’a aucun sens. »

Chapitre VI : Du pacte social.

Chapitre VII : Fin du chapitre sur la nécessaire obéissance à la loi « Chaque individu

peut comme homme avoir une volonté particulière contraire …abus »

Chapitre VIII. De l’état civil.

LIVRE II

Chapitre III : Si la volonté générale peut errer.

Jusqu’à : « l’avis qui l’emporte n’est qu’un avis particulier »

LIVRE III

Chapitre IV : De la démocratie.

LIVRE IV :

Chapitre VIII : De la religion civile. Extrait : «  Il y a donc une profession de foi purement civile … les cultes que nous avons exclus. »




Contrat Social : Livre I Chapitre 1

Rousseau annonce son projet et le plan de sa démarche ;

« L’homme est né libre et partout, il est dans les fers »

« L’homme est né libre » reprend la thèse du 2ème discours. (D. sur l’Origine et les Fondements de l’Inégalité entre les hommes)

En décrivant l’état de nature, Rousseau a montré que les hommes y jouissent d’une liberté d’indépendance.

L’homme y est pensé sans relation avec Dieu.

Et nul homme n’a par nature une autorité sur un autre homme. Nul ne naît pour être maître, nul ne naît pour être esclave. Chacun a seul autorité sur soi même.

« Partout il est dans les fers » : renvoie à l’analyse du fait, de la réalité historique. Dans son époque Rousseau découvre des lois inégalitaires instaurant la domination des uns sur les autres.

Il ne faut pas imaginer que les « maîtres » sont libres. Quand des rapports de violence existent entre les hommes, le maître a besoin de son esclave pour sa subsistance, il a besoin aussi de s’assurer de la fidélité de ceux qui lui sont soumis. Moralement, il est prisonnier de ses propres passions.

S’il n’y avait pas de droit, il n’y aurait entre les hommes que des rapports de force ; le problème politique serait simple : obéir quand on ne peut pas faire autrement et « secouer le joug » quand on peut renverser le rapport de force.

Mais Rousseau veut se placer dans l’ordre du droit : qu’est-ce qui fonde un pouvoir politique, qu’est ce qui le rend légitime et l’autorise à donner des ordres ? Rousseau annonce le plan de sa démarche :

Sur quoi se fonde le droit ? (qu’est ce qui autorise un pouvoir politique à donner des ordres et à se faire obéir ?)

« Ce droit ne vient pas de nature » puisque nous l’avons vu plus haut rien ne fonde dans la nature un homme à se faire obéir d’un autre homme.

« Il est donc fondé sur des conventions » Les hommes n’ayant à se plier à aucune puissance naturelle, leur obéissance ne peut résulter que de leurs propres engagements. Il faut que par un accord, un contrat, les hommes délèguent à un pouvoir politique l’autorité que chacun d’entre eux a par nature sur soi même.

« Il s’agit de savoir quelles sont ces conventions »

Il faudra choisir entre les conventions possibles : tous les contrats ne sont pas acceptables.



Dans la suite de la démarche nous verrons :

I Rousseau refuse de prendre la nature comme fondement du droit .

- Livre I Chapitre II ; Il n’y a pas d’autorité naturelle d’un homme sur son semblable : refus

de l’idée de l’esclavage naturel.

- Livre I chapitre III : La force ne fonde pas le droit.

II Le pouvoir politique légitime repose donc sur une convention : -Livre I Chapitre IV : de l’esclavage . (Il s’agit du pacte d’esclavage ) Il ne suffit pas qu’un pouvoir repose sur un pacte pour être légitime : il y a de mauvais pactes

- Livre I chapitre VI : du pacte social . Rousseau décrit le pacte républicain .