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La Connaissance Scientifique

Version du 8 mai 2009 à 19:24 par Amb (Discuter | Contributions)


La culture de la raison comme raison théorique )

(Mathématiques ,Sciences de la nature , Sciences humaines , Histoire)


Introduction

La technique vise l’utile, la science est savoir, volonté de vérité.


Nous voulons des certitudes

Par certitude, on entend l’état psychologique de celui qui pense être dans le vrai.

La certitude peut être immédiate, certitude de celui qui n’a jamais mis en doute ses opinions.

La certitude peut être conquise sur le doute : certitude de l’affirmation cartésienne : je suis une chose qui pense, appuyée sur des preuves.

Etre certain ne signifie donc pas être dans le vrai.


Nous avons souvent des croyances.

La croyance désigne une attitude mentale d’acceptation ou d’assentiment. C’est un « tenir pour vrai »

Je donne mon adhésion avec plus ou moins de garanties.

Pôle subjectif de la croyance : le sujet éprouve plus ou moins de confiance , il se représente quelque chose comme vrai et le sentiment qu’il éprouve peut être plus ou moins fort. Sa certitude est plus ou moins grande Pôle objectif de la croyance : J’ai plus ou moins de garanties de ma croyances. Je peux croire sans jamais avoir examiné, sans aucune raison On parle de préjugé, d’illusion (croyance au géocentrisme, croyance à la supériorité d’une race humaine sur l’autre). La croyance n’est parfois même pas consciente d’elle-même. L’opinion est une croyance : on accepte sur la foi de la tradition : le géocentrisme =opinion

La croyance peut être consciente d’elle-même et de son statut. (Postulat, hypothèse.)

La croyance peut avoir reçu certaines preuves, sans que ces preuves soient absolument concluantes. (Preuves historiques données en faveur d’une religion).



Etre soucieux de vérité c’est analyser les démarches que l’on fait pour y parvenir. J’affirme que cette proposition est vraie : Sur quelle base puis-je fonder mon affirmation ?

Le croyant (homme religieux) affirme la vérité de ce qu’il avance, mais cette vérité, il l’a reçue d’un prophète, de Dieu.

Le mathématicien démontre, mais à la base de la démonstration : le postulat, non démontré.

La physique avance des preuves expérimentales, mais la théorie qu’il construit est tenue pour vraie dans telle et telle condition … etc.

Parler de vérité, essayer de faire la part de ce que l’on tient pour vrai, de ce qui est démontré, de ce qui est prouvé expérimentalement.



Qu'est ce que la science? Naissance historique,caractères généraux.

La technique est une pratique. La science, est une appropriation théorique du monde. Le but n’est pas utilitaire. La science n’existe pas dans toutes les cultures.

Il s’agit de dominer intellectuellement la nature, dans un souci de vérité. La science voudrait former à propos du monde un discours conforme ou adéquat à la réalité, on aimerait que notre esprit soit le miroir de la réalité. Mais la réalité que le scientifique étudie lui sera peut être en un sens toujours cachée.. Il interprète les phénomènes qu’il observe, il construit un modèle qui peut être provisoire.


On parle de double naissance de la science (A. Koyré) : en liaison avec l’apparition du souci théorique.


La science naît d'abord en Grèce et dans le monde hellénistique. Thalès de Milet (7e` 6ème siècle.) Pythagore (6" siècle)-Archimède (287-212). Euclide (vers 300 AV JC.) Ptolémée. Astronome. On parle de naissance de la pensée scientifique, parce que naît le souci théorique, séparé de la volonté de maîtrise technique de la nature.

Prenons l'exemple de la géométrie.

Le mot signifie mesure de la terre. Les égyptiens ont des techniques d'arpentage pour redistribuer les terres après les crues du Nil. La géométrie grecque est purement abstraite. Elle s’intéresse aux propriétés de figures idéales. Le triangle du géomètre peut n'être jamais tracé.

Prenons l’exemple de l’astronomie.

Le système de Ptolémée est faux, mais Ptolémée a voulu « sauver les phénomènes », il a voulu rendre compte du mouvement apparent des planètes, sans aucun souci pratique, (théorie des épicycles ) alors que l'astrologie qui existe dans toutes les sociétés est animée d'un souci pratique.On voit donc apparaître dans le monde grec, l'intérêt théorique et la volonté de montrer que sous le sensible existe un ordre plus fondamental, qui est mathématique.

La Grèce n'a pas constitué de physique et la question de l'expérimentation n'a pas été posée. La deuxième étape de la naissance de la pensée scientifique se situe en Occident à la fin du 16è" et au début du 17ème siècle. Trois noms sont à retenir Copernic (1473 -1543) s'oppose au géocentrisme sans donner d'arguments irréfutables. Kepler (1571-1630) : énonce les lois mathématiques du déplacement des planètes. Galilée (1564-1642) énonce en 1604 la loi de la chute des corps, pose le principe d'inertie, affirme que l'hypothèse copernicienne est vraie.

C’est la naissance de la physique scientifique.

Une révolution intellectuelle a lieu à cette époque:

Les sciences de la nature énoncent des lois. Elles décrivent des rapports universels et constants entre les phénomènes. Elles vérifient expérimentalement les lois énoncées, ce qui suppose la reconnaissance du principe de déterminisme. Elles formulent mathématiquement les lois énoncées. (Galilée : "Le livre de la nature est écrit en caractères mathématiques.")


Comment expliquer cette Renaissance de la science du 16 eme et au 17 eme siècle ? Il y a révolution où rupture parce qu'il importe de comprendre qu'avant Galilée il n'y avait pas de vide théorique. L'humanité avait ses réponses issues de la tradition aristotélicienne ou de la tradition religieuse. (Il sera très difficile de rejeter l'ancienne vision du monde)

C'est à juste titre que l'on peut remarquer que le plus difficile est de s'étonner. L'homme pensait vivre dans un cosmos clos. Il découvre un univers infini. Il vivait dans le monde de l'à peu près. Il va vivre dans l'univers de la précision et apprendre à mesurer et à quantifier. Il décrivait qualitativement son monde (Aristote), il va trouver à l'univers une infrastructure mathématique.


Rôle de la technique ?

Rôle de l’impulsion théorique ? Redécouverte des mathématiciens grecs et de Platon

Les fontainiers de Florence.

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