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La Connaissance de Soi

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La connaissance de soi

Introduction

Différencions deux questions

Lorsque nous posons la questions :"Que –suis-je ?" , nous recherchons une réponse tendant vers l'universel, s'appliquant à tous les hommes. Mon essence, ma nature : Je suis un homme, un animal raisonnable, un vivant, un bipède....

Cette question va dans le sens de la constitution d’un savoir (la science généralise : tous les hommes …)

Lorsque nous posons la question:" Qui- suis-je ?" , nous sommes à la recherche de notre singularité.

Cette question deuxième question renvoie à « moi » comme individu. (Individu, vient du mot diviser. Il s’agit de tout être formant une unité distincte et ne pouvant être divisé sans être détruit.) En disant moi, je me singularise et me distingue de tous les autres.

Nous allons explorer les réponses à chacune des deux questions.

A la question :"Qui êtes vous ?" On répond en tentant de définir son identité.



Conscience et identité du sujet

A la question :"Qui êtes vous ?" On répond en tentant de définir son identité.

Qu'est ce que l' identité? :Etre Un - Etre unique : différent de tous les autres – Rester le même à travers les changements :( quand on grandit, ou qu’on vieillit, ou quand notre caractère change , on a pourtant le sentiment d’être resté le même).

Lorsque je dis" Je" , je rapporte toutes mes actions à un même centre: je me les approprie. Je rapporte mes pensées, mes représentations , mes idées à un même centre, même si elles appartiennent à des moments différents.

Qu'est ce qui me permet de faire l'expérience de mon identité? C'est la conscience.

La conscience, c’est le retour sur soi, la présence à soi de l’esprit dans toutes ses opérations. Je ramène à moi toutes mes expériences, je les réunis, je me rassemble autour de ce centre qui est le moi.

A la conscience s’ajoute la mémoire pour forger ma permanence dans le temps.

S’il y a rupture de la mémoire, il y a rupture de l’identité .


La conscience est une conscience psychologique, mais cette conscience m’ouvre la possibilité de porter un jugement sur mes actes.

« La conscience, c’est le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même qui se met en demeure de décider et de juger .... La conscience est toujours implicitement morale » Alain.Définitions

L’animal, qui est instinctif, est tout entier investi dans ses actions. L’homme a la possibilité d’être à distance de lui-même et de se juger.


Quels sont les enjeux de l'affirmation de l'identité du sujet? La société attend de moi que j’affirme mon identité, c’est en fonction de cela qu’elle peut m’imputer la responsabilité de mes actes et me punir.

L’identité est au principe de la responsabilité morale et juridique. (Sujet de dissertation : « Suffit-il d’être conscient pour être responsable ? »)

La société a besoin de l'affirmation de mon identité, elle m’impute mes actes. Je suis au centre de mes actions : je reconnais en être l’auteur.

Si ma mémoire est traversée par l’oubli, je ne m’impute pas les actes dont je ne me souviens pas être l’auteur.

Quel point de vue de la société va -t-elle adopter ? Va- t-elle juger sur le fait, ou bien sur l’intention qui a présidé à l’acte ?

Analysons la notion de responsabilité :

Sens très ancien : la dette, payer une dette.

Les anciens codes francs établissent des systèmes d’équivalence matérielle ;

Pratiques de mise a mort du bouc émissaire. On ne se soucie pas de punir l’auteur de l’acte, il importe seulement, par du sang répandu d'effacer la souillure,de rétablir l’ordre ancien.

De manière récente qu’on pense la responsabilité comme le fait d’assumer ses actes.

¤ Quel but la société poursuit-elle en punissant ?

Défendre l’ordre social ; dissuader.

Réhabiliter les coupables, leur donner le temps de se réformer moralement

Idée plus contemporaine, le procès doit donner la parole aux victimes.

Il faut tenir compte de ces facteurs différents pour répondre à la question : quand un individu sera-t-il tenu pour responsable par la société ? Dans quel cas la société doit elle punir ? Doit-elle punir sur les faits ? Doit-elle punir en tenant compte de l’intention qui a présidé à l’acte ?

Lecture du texte de Locke :

Locke considère que la société ne peut juger que sur le fait.

Un somnambule ne se souvient plus étant éveille des actes qu’il a commis étant endormi. Ils n’appartiennent pas à son identité. Ce ne sont pas les siens. Un ivrogne à oublié les actes qu'il a commis sous l'emprise de l'alcool. La société ne peut pas savoir si l'oubli est feint ou non.

Locke évoque un jugement divin qui serait le véritable jugement moral :

On peut raisonnablement penser que … (empirisme de Locke)

Dieu ne nous punira que pour ce qui fait partie de notre identité. (Sinon ce serait perçu par le sujet comme une sorte de fatalité tragique : je suis responsable d’actes dont je ne suis pas le véritable auteur.(malédiction qui pèse sur Œdipe)