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La liberté

Version du 6 décembre 2009 à 17:51 par Amb (Discuter | Contributions)

La liberté

Le sens commun définit la liberté comme l'absence de contraintes. Je me sens libre lorsque je fais ce qui me plait, lorsque je n'obéis à aucune loi.

La physique parle de chute libre, lorsqu'un corps est laissé à son mouvement propre. La liberté renvoie à la spontanéité. Une action libre vient du sujet lui même.

Ne faut-il pas corriger cette première approche du sens commun?


La liberté comme libre arbitre

Le libre arbitre c'est la propriété qu'aurait la volonté de se déterminer rigoureusement par elle même. La volonté, en tant que libre échappe à toute détermination extérieure.

Descartes, dans la Quatrième Méditation propose une définition du libre-arbitre.

"Car elle, la volonté, consiste seulement ne ce que nous pouvons faire une chose, ou ne pas la faire ( c'est à dire affirmer ou nier, poursuivre ou fuir) ou plutôt seulement en ce que, pour affirmer ou nier, poursuivre ou fuir les choses que entendement nous propose, nous agissons en telle sorte que nous ne sentons point qu'aucune force extérieure nous y contraigne. "

La démarche du doute méthodique nous permet de faire l'expérience de cette liberté du libre arbitre.Rien ne me contraint à affirmer, si je ne veux pas affirmer.

La "chose qui pense" est entendement et volonté. L'entendement est le pouvoir de se représenter une idée. La volonté est pouvoir d'affirmer et de nier. De cette disproportion nait la possibilité d'une erreur.Nous nous précipitons, nous affirmons, alors que notre entendement peut ne pas avoir d'idée claire. In versement, nous avons toujours le pouvoir de refuser d'affirmer une idée évidente.

Nous rencontrons sur ce point la question de la Théodicée, ou justification de Dieu. La métaphysique du Dix Septième siècle se pose la question du mal dans le monde. Si Dieu est l'être infini, tout puissant et bon, comment rendre compte du mal? Descartes choisit de dire que Dieu nous a donné le meilleur. Nous avons reçu un entendement qui est limité ( nous ne sommes pas omniscients). Notre volonté est infinie. l'erreur ou la faute sont de notre responsabilité. Il nous appartient toujours de suspendre notre jugement de refuser d'affirmer ce que notre entendement ne conçoit pas ou ce qu'il conçoit mal. Dieu nous a confié à nous même en nous laissant libres.

(Le libre-arbitre, c'est l'infinité de la volonté. Il est l'objet d'une reconnaissance immédiate. L'infinité de la volonté est le pouvoir infini qu'elle a sur elle même uniquement. Rien ne peut me faire vouloir ce que je ne veux pas. Rien ne peut agir directement sur elle. Notre volonte en elle même est une figuration de l'infuri, à l'image même de Dieu.